L’ampleur des dégâts liés aux intempéries de la fin de la semaine dernière est encore difficilement saisissable. Face à un blocage politique qui n’a que trop duré et dont les conséquences sont aujourd’hui lourdes, le Parti socialiste du Valais romand (PSVR) et le SP Oberwallis ont mis en place un groupe de travail.
Les récentes intempéries et crues survenues en Valais ont des conséquences encore à peine saisissables pour la population, mais également sur la nature et le paysage, les infrastructures, les bâtiments et les entreprises, tout comme les coûts engendrés. « Nous témoignons notre profonde solidarité avec toutes les personnes qui ont été touchées, de près ou de loin, par ces événements, ainsi que celles qui contribuent à y faire face », déclare le président du PSVR Clément Borgeaud. « Ces épisodes témoignent malheureusement de l’absolue nécessité de mettre fin à l’inconséquence qui règne sur le dossier de la troisième correction du Rhône, en mal de gouvernance. »
En effet, en mai dernier, le Conseil d’État annonçait revoir à la baisse ses plans pour la troisième correction du Rhône, à l’aune d’un nouveau rapport. « Nous avons un peu l’impression que le Gouvernement est allé chercher un bureau qui partageait sa vision politique afin de revoir l’entièreté du dossier à la baisse », déclare la députée et cheffe du groupe PS et Gauche citoyenne au Grand Conseil Sarah Constantin. « Plutôt que de s’enliser dans une bataille idéologique par électoralisme, il faut revenir à la raison et enfin avancer dans la réalisation du projet Rhône 3, que le PS a toujours soutenu. »
Le retour en arrière du Conseil d’État a également des conséquences potentielles pour le financement de la Confédération. « Ce financement a été approuvé par le passé, et il s’agit maintenant de clarifier la position de la Confédération face aux modifications envisagées », déclare le conseiller national Emmanuel Amoos.
Face à ces constats, le PSVR et le SP Oberwallis ont mis en place un groupe de travail pour faire la lumière sur la situation actuelle de la troisième correction du Rhône en Valais. Ce chantier du siècle doit enfin avancer, et ce, de manière à protéger durablement le canton en cas de fortes intempéries. « La crise climatique va rendre ces épisodes de plus en plus intenses et fréquents, et nous avons besoin d’un projet qui soit véritablement durable. Il en va de la sécurité de toutes et tous », conclut la députée Marlyne Andrey-Berclaz.
